Cornemuses    Esraj/Dilrubab    Guiterne    Nays   Oud     Rubab    Saz    Vièle/Viole
 
Le nay


Ecoute la flûte de roseau et sa plainte
Comme elle chante la séparation :
On m'a coupé de la jonchaie et dès lors ma lamentation
Fait gémir l'homme et la femme.

J'appelle un coeur que déchire la séparation
Pour lui révéler la douleur du désir
Tout être qui demeure loin de sa source
Aspire au temps où il lui sera uni.

Fou et non vent : tel est le son de la flûte.
Périsse qui n'a point cette flamme !
Feu de l'amour dans le roseau
Ardeur de l'amour dans le vin.

Ney, compagnon pour qui vit séparé de l'Ami,
Et dont les accents déchirent nos voiles.
Lui, poison et antidote, confident et amoureux,
Qui jamais vit son égal.

Rûmi, fondateur de l'Ordre des Derviches Tourneurs, 13ème siècle.

Les nays de Iyad Haimour